Chaque semaine, le convocateur des arbitres doit faire face à une pénurie… d’arbitres. «Il n’y en a pas assez, confirme Olivier Monsieur, le président du comité provincial.
La vieille garde des arbitres brabançons, faute d’une relève suffisante, assure parfois jusqu’à six ou sept matches par week-end. «Cette situation est surréaliste. Un joueur se donne à fond pour son match. Il attend donc que l’arbitre en fasse autant. Physiquement et mentalement, arbitrer autant de matches est épuisant. Pour tout dire, je ne connais pas beaucoup de sport où on reste pendant 6 heures, sur un terrain. Je caricature mais c’est comme cela. Je comprends et je peux donc admettre, vu le contexte, que l’arbitre a parfois du mal à juger convenablement une rencontre. Ce phénomène n’est pas uniquement brabançon. C’est identique dans le Hainaut et à Liège.»
Et quand le CP arrive à recruter, cela ne suffit pas. «Nous n’arrivons plus à fidéliser nos arbitres parce que le manque de respect de l’arbitre a été banalisé. En outre, il y a trop peu de rencontres programmées le samedi matin. À ce moment-là, nous avons pourtant des arbitres disponibles. Nous n’avons pas de solutions pour améliorer cela. Nous sommes vraiment dans un cercle vicieux.»
Pourtant, sans arbitre, point de basket.
Pascal JASSOGNE